Un recrutement presque parfait [Unky-Anasakura]

  Il commençait à se faire tard, Anasakura et Tãnhuã traînaient dans un pavillons de la guilde. La chaleur se faisait sentir et les deux jeunes femmes étaient las de leur journée.
L'une s'éventait, couchée au sol tel une étoile en manque de vie, l'autre, assise sur un coussin de méditation, s'essayait a évacuer son stress et son mécontentement. Avec une peur incertaine de dérangée son amie, l'étoile se releva pour se retrouver dans une position de respect envers son aînée et osa lui adresser la parole.

" Tu n'as pas oublié que Unky arrivait aujourd'hui n'est-ce pas ? "

  Anasakura respira profondément et se retourna vers la petite Emei.

" Non, je n'ai pas oublié, mais n'est-il pas en retard ? "

  Tãnhuã, assise en seiza, s'inclina devant la Tang pour s'excuser lui promis de lui ramener le jeune homme le plus vite possible.

  Une fois son amie sortie de la pièce, elle se remit à son étude de la réflexion.

  Une pensée douloureuse comprenant son époux la fit tressaillir. La méditation demandant tout effacement de courants négatifs, elle l'ignora. Après une bonne vingtaine de minutes, elle ouvrit les yeux. Avec un soupir laissant échapper le sentiment d'ennuis d'être toujours seule, sans le jeune homme à recruter.

  En se retournant, vers la porte d'entrée, elle sursauta à la vue d'un disciple Wudang assit en tailleur.

" Eh bien je ne pensais pas effrayer si facilement une tang de votre rang. "

" Vous êtes en retard. Où est Tãnhuã ? "

" Oui je m'en excuse, quelques problèmes inattendus. Qui donc ? "

" Bon ce n'est pas bien grave. Venez donc à l'extérieur il fait surement plus frais. Je dois récolter quelques plantes qui ne se laissent voir que la nuit. Vous me conterez vos histoires en même temps. "

  Ils sortirent tout deux du pavillon. quelques oiseaux chantaient encore la fin de soirée et le soleil était déjà caché par une montagne voisine. Les deux inconnus se dirigèrent vers le haut d'une colline non loin de là. Il est vrais, certaines fleurs rares poussaient à la lumière de la lune et ne montraient leur pétales que la nuit. Une fleur au gout sucrée qu' Anasakura adorait préparer en cuisine.

  Tout en cherchant ses précieuses fleurs, la chef lui posait diverses questions de routines.

" T'es tu déjà joint à un groupe dans notre genre ? "

" Oui bien sur, il y a bien longtemps, il se faisait appeler Phoenix. "

  Elle se retourna brusquement vers lui, afficha un sourire narquois suivit d'un petit soupir amusé.

"J'en connais une qui va être heureuse de te rencontrer. "

  Il la regarda d'un aire perplexe.

  Anasakura commençait à se pencher un peu trop au bord de la colline. Le jeune garçon n'eut pas le temps de la mettre en garde, la voyant tituber vers l'avant, il l'attira violemment en arrière et elle se retrouva à le regardé dans les yeux, ses cheveux pendaient et s'écoulaient comme une cascade d'encre sur le visage du jeune homme. Elle eut un battement de cœur net et se laissa tomber au côté du wudang. Elle contempla le ciel.

" Unky c'est ça ? "

" C'est cela. "

" Merci. "

" Y'a pas de quoi. "

  Ils restèrent allongé tout deux sur l'herbe à regarder le ciel maintenant couvert d'étoiles.

  Dans un hélant inhabituel, Unky se retourna et se retrouva à quatres pattes au dessus d'Anasakura. Il la regarda d'un regard qui lui suppliait de le laisser faire ce qu'il pensait pouvoir entreprendre.

  Elle ferma les yeux, se disant qu'il pouvait en prendre l'opportunité, il s'approcha de ses lèvres. la chaleur lui faisait perdre la tête, des pensée ying et yang se bâtaient pour l'empêcher ou l'encourager à continuer. Son cœur battait comme jamais. Il dégagea les quelques mèches de cheveux noir encre qui cachaient le visage de la jeune femme. Une odeur sucrée, telle que les fleurs de nuit, se faisait sentir.

  Il ferma les yeux a son tour et posa ses lèvres sur les siennes. il ne fut pas longtemps pour qu'il sente quelque chose couler le long de sa joue suivit d'un petit picotement. Il passa sa main sur son visage et ouvrit les yeux sur une main couverte de sang il se releva et tourna son regard vers la Tang. Elle venait de lui faire une entaille avec une dague cachée.

" Je suis mariée mon cher. Et bienvenu au sain de Lame Pourpre !    "